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A la manière des cadavres-exquis, tout en usant de règles adaptées à notre convenance, nous tentons d'écrire ici une histoire à la fois anonyme et multi-voix.

Impossible de vous en faire un résumé, et pour cause...

... nous même ne savons pas tout ceci va nous mener !

dimanche 27 mai 2007

La jeune femme qui se tenait sur son palier était étonnement calme par rapport à l'intensité des coups donnés. Elle était belle, très belle même ! Avec ses cheveux blonds descendant en larges boucles jusqu'à ses épaules, elle ressemblait beaucoup à Linda, une des nombreuses conquêtes de Steve, connue à Barcelone 3 ou 4 ans plus tôt.

La fille était maigre, à l'image de ces beautés cadavériques qu'on retrouve dans les magasines pour midinettes. Ses lunettes noires masquaient à peine l'hématome bleu-gris de son œil droit. Mais ce qui le surprit d'abord, c'était le teint blafard de sa peau. D'un blanc laiteux, il lui faisait penser à ces clowns tristes des cirques de sa jeunesse.

Un peu honteux de son accoutrement, Steve noua la ceinture de son peignoir et tenta un timide: "Bonjour mademoiselle, en quoi puis-je vous aider ?"

Aucune réponse.

Un peu excédé: "Vu l'heure j'espère que vous avez une bonne raison de me tirer du lit"

Pas un mot ! La fille semblait perdue et fatiguée. L'air hagard, elle remonta la manche de son chemisier et présenta l'intérieur de son avant-bras droit vers Steve. Des inscriptions rouge-sang étaient littéralement gravées dans sa chaire. Il ne réussit pas tout de suite à les déchiffrer, mais devant l'insistance de la jeune femme, il lu :

"убивать Steve Keller"

Ne comprenant pas le sens du cette inscription, il prit fermement la fille par le bras et lui aboya: "Pourquoi mon nom est écrit sur ta peau. Et que signifient ces premiers caractères ? Tu vas répondre, oui ?"

Muette. Calmement. La fille recula d'un pas. Et déposa un sac de sport à ses pieds. Puis elle se rua vers l'escalier de secours.

Abasourdi par cette curieuse rencontre, il enjamba le sac et la poursuivit dans l'escalier. Elle se dirigeait vers le toit, unique étage supérieur à l'appartement de Steve. Celui-ci eu juste le temps d'apercevoir le string pathétique dépasser grossièrement du jeans taille extra-basse de l'inconnue, avant qu'elle n'atteigne le toit dont la porte se referma violemment dans un bruit assourdissant.

Au moment où Steve gagna lui aussi la terrasse, il découvrit la jeune fille qui l'observait debout sur le rebord du toit. Toujours sans un mot, elle pivota sur elle-même et se jeta dans le vide...

3 commentaires:

Emeric a dit…

Je crois qu'on s'oriente vers un bon vieux polar... A moins que... Excellent, le coup du tatouage !

vincentbardet a dit…

A moins que je ne fasse ouvrir le sac à Steve et qu'il n'y découvre que des strings... ou bien que je dise "il sauvegarda sa partie et décida d'aller se coucher"...

baz a dit…

Mais quel suspense !

Steve va-t-il enfin appeler sa mère pour son anniversaire?

Sa voiture, garée en bas de l'immeuble a-telle été abîmée?

Vite, vite, la suite...

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