Il avait vu cette scène tant de fois à la télévision que cela lui paraissait être une simple formalité. Steve s'agrippa à la poignée de la porte arrière de la camionnette qui avait dû ralentir consécutivement au choc.
"Ne bouge pas !" Lui cria Moustache qui s'avançait vers lui. Et, alors qu'il s'apprêtait à le saisir, Steve arracha d'un coup sec la lanière qui retenait la clé USB que le gros policier portait autour du coup. Pourquoi ? Il n'en savait rien. Sans toute pour avoir l'impression de se tenir à quelque chose et d'amortir la chute qu'il sentait arriver bientôt. La poignée pivota et la porte s'ouvrit brutalement. Steve se laissa glisser et s'éjecta de la camionnette.
La réalité était bien plus dure que la fiction et le bitume était là pour le lui rappeler. Mais comment faisaient-ils pour se relever immédiatement dans les films ? Machinalement et sûrement par instinct de survie, Steve s'était protégé la tête. Ce fut sans doute le choc le plus dur qu'il eut à endurer jusqu'ici.
s'éloigner. Elle ne s'était pas Après trois-quatre roulés-boulés et cinq secondes pour reprendre ses esprits, Steve vit la camionnettearrêtée mais il vit cependant les yeux rouges de Moustache remplis de colère. Il semblait baragouiner quelques noms d'oiseaux en essayant de fermer la porte.
Steve, les coudes ensanglantés, se releva. Quelques passants curieux vinrent à sa rencontre mais il refusa tout contact et il se mit à courir. Courir pour oublier, courir pour s'échapper et échapper à la machine infernale qui venait de se lancer et dont il ne savait, malheureusement pour lui, encore strictement rien.
Tout en courant, Steve éprouvait un besoin énorme de faire le point. A qui faire confiance, il ne savait plus. Il ne pouvait plus retourner chez lui, car Moustache, qui devait en savoir encore beaucoup plus sur lui, savait ou il habitait. Dormir à l'hôtel semblait être la meilleure alternative. Par chance, il avait encore sur lui son portefeuille avec une centaine d'Euros en liquide. Plus question d'utiliser sa carte, tout du moins pas dans l'immédiat. Ça laisse trop de traces. Restait à trouver l'hôtel.
Après trente minutes de course effrénée Steve s'arrêta. Tout comme plus tôt dans la matinée, il pouvait sentir son coeur taper et résonner dans tout son corps. La clé USB qu'il serrait fermement accentuait encore plus l'effet au niveau de sa main droite :
"Je l'avais presque oubliée celle là" se disait-il intérieurement.
Le Cybercafé qui se tenait au coin de la rue était l'endroit idéal pour en consulter le contenu. Il prit place en face d'un vieux Pentium III isolé. Avant de la connecter, il prit quelques secondes pour l'ausculter. Il s'agissait d'une clé USB de 1 Go en acier finition palladiée et composite noir, d'un design somme toute très classique et sobre. Sur la face avant était gravé le nom de la marque : "Cartier".
"Pourquoi mettre autant dans une simple clé ?" se disait Steve.
Steve ôta le capuchon pour introduire la clé dans le port USB et commença à parcourir les dossiers dont le contenu lui parut pour le moins surprenant...
4 commentaires:
Hehehe, Excellent ! Merci d'avoir fait si vite Pakalou ! Je m'attele a ma tache des que possible ! Avec plaisir. Merci tous pour ce premier tour de piste magnifique !
Pak, quelle rapidité à double titre :
- la vitesse d'écriture...
- le rythme du récit...
et quel soucis du détail...
après ce premier tour je me dis que si on ne se fait pas racheter ce scénario par Jerry Bruckheimer ce sera sûrement parce qu'il ne comprend pas le français...
Pour ceux qui sont aussi nuls que moi en cinema :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jerry_Bruckheimer
Le scénario est une nouvelle fois relancé par les bons soins de Pak...et ça dépote!
Je vais de ce pas lire la suite de ce cher Jozeph!!
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