Alors qu’il s’apprêtait à s’élancer vers le parc, perdu dans ses pensées cauchemardesques, il n’avait pas senti venir la menace. Une main bourrue, venue du monde réel avait accroché le col de son T-shirt, faisant craquer le tissu et sa nuque, pendant qu’un poing s’abattait lourdement sur ses reins.
Steve s’écroula, considérablement sonné par le choc, mais pas assez pour ne pas reconnaître la moustache et le visage ruisselant de sueur du ‘poulet-charcutier’ qui l’avait interrogé chez lui. Rebondissant contre le genou du flic qui passait malheureusement mais judicieusement par là, sa tête alla finir contre la bordure du caniveau. Il perdit connaissance.
rbbrrbgrrr1bgrr crieii cqrliïigr bgrgrrrrbbhrrrrbbbbbrrrrrbbrbrbhhhrb
"Hein, quoi ??"
La fourgonnette roulait à vive allure. Le grondement des roues sur les pavés, le crissement des freins avaient fini par le réveiller. Sa tête rebondissait sur le sol, froid et métallique, ensanglanté.
Une voie féminine, s’exprimant dans les sonorités des langues de l’Est, bouillie de russe, de bulgare ou de slave s’éleva derrière lui, semblant l’interroger.
Se retournant, Steve découvrit la femme. "Exactement le même type que la morte. Putain, elle ressemble encore plus à Linda !" La ressemblance était troublante. A côté d’elle se trouvait le flic à la moustache et un petit homme aux cheveux rouges qui traduisit :
- Écoute bien Keller, on veut juste savoir deux choses. D’abord quel est ton code PIN ?
- Hein ?
- Putain déconne pas, donne nous le code.
Steve vit alors que le gros moustachu jouait machinalement avec son téléphone et la clef USB et il comprit ; ils voulaient le message mais la chute devait avoir éteint le portable.
- Ça vient ?
Moustache fit mine de s’avancer vers lui, mais la femme arrêta son geste d’un regard.
Steve commençait à s’énerver. L’incohérence des événements de la matinée qui l’avait jusqu’alors abasourdi avait fini de faire son effet et il se sentait désormais capable de lutter. Acculé, sans autre solution, il cracha pourtant ce maudit code.
Les doigts patauds de Moustache le composèrent. La femme s’empara du téléphone et le porta à son oreille.
Alors qu’elle écoutait le message, son visage se détendit. Contre toute attente, à la fin du message, elle rigolait. "La conne !"
Toujours dégoulinant de sueur, Moustache hésitait entre garder son calme et rire. Alors qu’il esquissait un grognement, le petit homme aux cheveux rouges lui fit fermer son groin d’un regard froid et porta son attention vers Steve.
- Deuxième chose : Qui était la fille ce matin chez toi ?
La fourgonnette rencontra brutalement un obstacle : une poubelle, un trottoir ou un être humain, peu importait finalement. Le mouvement du véhicule fit rouler Steve vers la portière. Il n’hésita pas.
4 commentaires:
Quel thriller! Et que dire de cet odieux personnage aux cheveux rouges?.. Steve Keller va-t-il pouvoir échaper à ses ravisseurs? Vite, la suite!
Et le message ? C'était quoi le message ? Ho la la, je n'y tiens plus !
Si le guerrier des paysages vient lire les commentaires, je n'aurais qu'une phrase: "It would be no witnesses..."
Quant à la photo, ça se payera à la régulière: par un nouveau chapitre de cette folle histoire!
Quel rythme soutenu, mais comment notre héros va-t-il tenir le coup ?
Sinon je voulais dire à notre guerrier que j'adore le "
rbbrrbgrrr1bgrr crieii cqrliïigr bgrgrrrrbbhrrrrbbbbbrrrrrbbrbrbhhhrb"...
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